Jean-François ZAPATA
Quand les mots se chuchotent comme des confidences … A lire les textes de Jean-François ZAPATA, nous sommes avec lui en passerelle à l’heure du silence attentif. Des paroles rares et graves font résonner l’écho d’une amitié possible à l’heure intime du Zéraq (quart allant de minuit à quatre heures du matin). C’est le moment où l’océan, noir comme la nuit, reflète les visages blêmes de nos gueules fatiguées dans le vis-à-vis aveugle et vitré du navire qui s’affirme un et sans orgueil dans l’immense mélasse philosophique de l’espace et du temps.
Les poèmes de Jean-François racontent cela, tout cela et d’autres choses aussi… L’intimité du bord, une solidarité instinctive, la nostalgie d’une Royale faite de panache et d’humilité qui transforment les chagrins et les joies individuelles en instants de communion collective. De ce baptême-là, Jean-François ZAPATA nous renvoie, en quelques lignes, à notre cœur de marin. Nous comprenons son Orage et partageons avec lui son chagrin solidaire et intemporel d’un p’tit gars qui s’en va en Afghanistan.
Lisez Jean-François sans a priori. Sans uniforme ni titres, sans décorations ni distinctions, sans grades ni diplômes. Lisez-le tout simplement.
Les vagues, comme le temps, croulent de souvenirs,
Que la marée répand, et reprend à son gré,
Elles vont dans nos mémoires comme passe un soupir,
Et que le vent du large a fait ressusciter.
Co-fondateur de l’Académie, Jean-François ZAPATA est aussi le Commissaire du Collège Lettres et le Commissaire Territorial pour la Normandie et les Hauts-de-France.